Relic – Preston & Child

Voici un livre qui se trouve dans ma pàl depuis plusieurs années! Chaudement recommandé par ma vénérée maman, le duo Preston & Child réuni tous les éléments pour me plaire : une part de surnaturel, du suspense, une enquête policière et un pied dans l’univers de l’histoire de l’art. J’ai donc décidé de commencer mon aventure par le tout premier tome du cycle « Pendergast » (l’enquêteur) : Relic ou Superstition dont la trame principale se déroule dans le Muséum d’Histoire Naturelle de New York. 

Ce roman me permet de valider la catégorie « C’est la loi de la jungle » du menu « La magie des plantes » de l’Astro Book Challenge pour les thèmes Animaux et Civilisation ancienne. J’ai longuement hésité sur les thèmes que j’allais valider avec Relic car l’histoire se déroule en deux temps mais je pense avoir fait les bons choix 👀.

Éditeur : J’ai Lu
Publication originale : 1995
Genre : Policier, Thriller
Nombre de pages : 544

Une équipe d'archéologues massacrée en pleine jungle amazonienne… Les caisses contenant leurs découvertes acheminées au Muséum d'histoire naturelle de New York… et oubliées dans un sous-sol. Meurtres au Muséum d'histoire naturelle de New York. Quelques années plus tard, le musée annonce une exposition consacrée aux superstitions et croyances mystérieuses des peuples primitifs. Mais les préparatifs sont troublés par une série de crimes aussi sanglants qu'inexplicables.
Le criminel : un homme ou une entité inconnue ? Une menace terrifiante hante les couloirs et les salles du Muséum, un meurtrier d'une force et d'une férocité inouïes. On parle même d'un monstre. De quoi éveiller la curiosité d'Aloysius Pendergast, du FBI, expert en crimes rituels…

Pour commencer, je tenais à dire que mon cœur d’Historienne de l’Art a été comblé à plus d’un titre durant la lecture de ce roman. Ce n’est pas tout les jours que je retrouve un semblant de mes cours d’anthropologie et l’ambiance des musées que je fréquente habituellement dans la fiction. J’ai été transportée dans les couloirs du musée en une fraction de secondes, y reconnaissant ses salles, que j’ai eu la chance de visiter et en souriant devant la description des bureaux et des coulisses du musée, si semblables à ce que j’ai pu connaître dans ma Belgique natale (coucou le MRAC!). Je me suis demandée comment les auteurs étaient parvenus à rendre le Musée si palpable dans le roman et j’ai découvert que Douglas Preston y a travaillé pendant près de 8 ans (comme dirait l’autre : « aaaaaah! »).

Moralité, toujours contextualiser les objets issus de fouilles!
Sinon, c’est le zbeul, vous êtes prévenu.e.s.

J’ai réellement adoré l’histoire, que j’ai trouvée bien ficelée. Il existe de nombreux fils rouges et temporalités différentes et pourtant, je ne me suis pas sentie perdue et n’ai eu aucun mal à faire les liens entre les différents morceaux du puzzle. Ce qui m’a un peu perdue, ce sont les personnages, que j’avais tendance à confondre (oups).

Ceux que j’ai bien identifié m’ont par contre beaucoup touchée et je m’y suis rapidement attachée. Les personnages principaux sont complexes et leur histoire est suffisamment développée pour que leurs motivations nous paraissent cohérentes. Le seul personnage un peu mystérieux étant le fameux Pendergast, qui ne manque cependant pas de fasciner. C’est une lecture à la fois dense et palpitante, j’ai retenu ma respiration plus d’une fois ou me suis réfugiée sous les couvertures en me rongeant les ongles lorsque le suspense devenait insupportable. En d’autres mots, ce bouquin m’a réellement fait l’effet de montagnes russes émotionnelles! 

Mémoires de Thirgoths : La menace Hykxi – Jo Riley-Black

Aujourd’hui, je viens vous parler d’un roman que j’ai lu dans le cadre de l’opération Masse Critique de Babelio. Le principe est relativement simple: on choisi un ou plusieurs livres dans une liste de titres, un tirage au sort a lieu et si on fait partie des heureux.ses élu.es, on reçoit le livre chez sois en échange d’une critique. Autant dire que j’étais ultra bouillante de participer, d’autant plus que le thème du mois de mars était « mauvais genre ». Je me suis donc lancée avec l’attitude du « alea jacta est » sans trop y croire. Je vous laisse donc imaginer mon air ahuri lorsque j’ai appris que j’allais recevoir le roman de Jo Riley-BlackMémoires de Thirgoths : La menace Hykxi, qui était mon premier choix dans la looooongue liste de romans proposés. J’en profite donc pour remercier babelio et les éditions Faralonn de m’avoir envoyé ce magnifique bouquin, que j’ai dévoré avec passion. 

Éditeur : Faralonn
Publication : 2020
Genre : Thriller, science-fiction
Nombre de pages : 322

Alors qu'elle mène une vie paisible au cœur de Londres, Jenny voit son monde chamboulé lorsqu'une explosion retentit et que les seuls capables de l'entendre ne sont autres qu'elle et son colocataire Jack. Soudain, le monde tel qu'elle l'envisageait jusque là, n'est plus. Jack, qui se révèle bien différent de celui qu'il prétendait être, va alors la propulser dans un univers où les humains sont loin d'être les seuls maîtres sur Terre. C'est alors que les révélations concernant sa vraie nature de Thirgoth vont l'amener à croiser le chemin de leurs ennemis, dont la sanglante révolte ne fait que commencer. Entre découverte de ses dons et affrontements, quel rôle Jenny va-t-elle pouvoir jouer dans la lutte entre Thirgoths et Hykxis ?

Lorsque j’ai posé les yeux sur « Les mémoires de Thirgoths », j’ai tout de suite su qu’il allait me plaire. Friande d’urban fantasy, de mondes secrets et de magie, j’ai été très rapidement enthousiasmée par le mystère que représentaient ces fameux Thirgoth et Hykxis (ouille, ma dyslexie). S’il y a une chose que j’aime par dessus tout, c’est de découvrir un nouvel univers et de m’y évader et je dois dire que j’ai été servie!

L’univers du roman m’a directement séduite, il répond aux codes de l’urban fantasy sans en devenir le cliché. Ma première surprise a été de découvrir notre personnage principal : Jenny qui est bien loin des héroïnes qu’on a l’habitude de rencontrer. C’est une jeune adulte anxieuse, renfermée, socialement inadaptée (serait-ce une héroïne avec TSA?) et qui vide les verres de scotch plus vite que son ombre. Elle est décrite comme peu sûre d’elle, complexée par son apparence et ses capacités physiques. J’ai par ailleurs réellement adoré la bienveillance dans le traitement des personnages qui malgré leur caractère bien trempé et leurs défauts, s’entraident et se boostent les uns les autres. Les dialogues et les relations qu’ils entretiennent sont teintées de messages positifs et empouvoirants qui font réellement la différence. En plus d’avoir une histoire bien ficelée avec des personnages profonds (et badass!), de l’action, du mystère et du danger, on a également une véritable ode à l’acceptation de sois et un message d’inclusivité qui transparait tout au long de la lecture. 

Globalement, j’ai trouvé une certaine fraicheur dans la narration, qui multiplie les points de vue. Nous suivons bien l’histoire de Jenny mais pas seulement! Il ne sera pas rare de suivre l’un ou l’autre personnage et d’en savoir un peu plus sur ce qu’il se passe dans leur tête. Dis comme ça, ça pourrait paraître un peu brouillon ou confus mais je n’ai eu aucun problème pour suivre. C’est un élément que j’ai beaucoup apprécié et qui m’a permis de m’attacher à des personnages que je n’aurais peut-être pas autant apprécié en temps normal. J’ai également été surprise par les ellipses, je m’étais attendue à vivre certains moments de la vie de Jenny à ses côtés car c’est ce à quoi j’ai été habituée, mais l’autrice en a décidé autrement! Sur le coup, j’étais légèrement frustrée mais ce fût de courte durée car l’histoire m’a vite rattrapée. 

D’autres éléments m’ont par contre réellement frustrée, le premier étant le mystère qui plane autour des Hykxis. On ne connait pas grand choses d’eux, mis à part qu’ils sont cruels, rebelles et adorent tuer des humains. Durant la lecture, mon petit doigt m’a donc soufflé ceci : « Tu ne trouves pas ça étrange de ne pas en apprendre plus sur eux? Ce serait une bonne idée de développer ça dans un second tome… ». J’ai très vite compris que je n’allais pas avoir le fin mot de l’histoire au bout de ce premier tome, parce que oui, il y en aura un second (mon petit doigt ne me trahi jamais). J’ai assez naturellement découvert une grosse partie de l’intrigue mais ça ne m’a pas gâché le plaisir de la lecture pour autant. Vous comprenez bien que la « frustration » que j’ai ressentie est uniquement due à mon impatience et au fait que j’ai véritablement accroché au roman. C’est un véritable supplice de devoir attendre la suite et je trépigne déjà!

Psycho Killer – Anonyme

Tiens donc, ne serait-ce pas encore un livre de notre auteur anonyme? Bingo! Psycho Killer est le 5ème roman d’Anonyme, celui-là même qui a mis au monde le Bourbon Kid sous sa plume déjantée. Lors de sa sortie, il était complètement dissocié de l’univers du Bourbon Kid mais suite à la parution de « Le Pape, le Kid et l’Iroquois », il a été intégré comme cinquième volume de la saga. Ce sont donc de nouveaux personnages et de nouvelles aventures complètement décalées qui nous attendent lors de la lecture de ce cinquième opus. 

Éditeur : Sonatine
Publication : 2013
Genre : Thriller, policier, comédie noire
Nombre de pages : 368

Tout semble paisible à B Movie Hell, 3672 habitants. Jusqu’au jour où un tueur mystérieux portant un masque en forme de crâne, surmonté d’une crête iroquoise rouge, se mette à assassiner tranquillement certains des habitants de la ville. Le FBI confie l’affaire à un couple d’enquêteurs, Milena Fonseca et Jack Munson, surnommé le Fantôme, spécialiste des opérations clandestines. Bientôt de mystérieux liens apparaissent entre cette terrifiante série de meurtres et un projet top secret du Département d’Etat, l’opération Blackwash. Alors que la paranoïa s’empare de la ville, la collaboration entre le FBI et les autorités locales s’annonce difficile. Les habitants de B Movie Hell, bien décidés à garder leurs nombreux secrets, entendent en effet résoudre seuls et sans aide extérieure cette histoire aussi terrifiante qu’énigmatique.

C’est toujours une sacrée aventure que de se lancer dans un tome de l’auteur Anonyme. Cette fois-ci le décor et les personnages changent, bye bye Santa Mondega, bonjour B Movie Hell (oui, c’est le nom de la ville). Dés les premières pages, l’auteur nous donne le ton en nous présentant son nouveau personnage psychotique : l’Iroquois qui décapite au calme les personnes qu’il croise. Entre thriller, policier, caricature de complots gouvernementaux et références de pop culture, ce roman ne cesse de surprendre et de faire sourire. On va y découvrir Bébé, fan inconditionnelle de Dirty Dancing, rêvant que Patrick Swayze l’emmène loin du bordel dans lequel elle travaille et Jack, dont on ne sait pas grand chose mis à part son portant sur la bouteille et son implication dans des affaires aussi secrètes que sordides. 

Ce que j’avais en tête tout au long de ma lecture

Contrairement aux autres tomes, j’ai trouvé que Psycho Killer était beaucoup plus graphique et explicite (et sexiste, oui il faut le dire) l’action principale se déroulant dans une maison de passe, l’ensemble n’en est que plus cru. Les personnages féminins sont beaucoup moins badass que ce dont on a eu l’habitude jusqu’ici et nettement plus cliché, ce que j’ai trouvé vachement dommage, ça aurait carrément envoyé du lourd de voir une armée de prostituées-warrior. Dans son ensemble, j’ai quand même apprécié l’histoire de la chute de celle-ci (elle est tirée par les cheveux mais nous attendions-nous vraiment à autre chose?), qui promet une suite intéressante tintée de sons mièvres des années 80.

Les hommes qui n’aimaient pas les femmes – Stieg Larsson

Afin de commencer le mois de février avec panache, j’ai décidé de m’attaquer à Millénium, tome 1 : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes de Stieg Larsson. Il vient valider les thèmes : policier et thriller de la catégorie « Mes amis de l’au-delà » du menu « L’art de la divination » de l’Astro Book Challenge.

Éditeur : Actes Sud
Publication : 2005
Genre : Policier, thriller, suspense
Nombre de pages : 574

Contraint d'abandonner son poste de rédacteur pour avoir diffamé un requin de la finance, Mikael Blomkvist est bientôt associé à Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et fouineuse, pour travailler avec Henrik Vanger, un industriel désireux de faire la lumière sur la disparition, vieille de plus de trente ans, de sa petite nièce, au cours d'une réunion familiale...

Je me souviens avoir tenté de le lire du haut de mes 16 ans, époque où je subtilisais tous les livres de ma maman pour les lire à mon tour. Je n’avais alors pas dépassé les 50 premières pages, je trouvais que c’était trop lent et je n’arrivais pas à « rentrer dedans ». Il y a eu une véritable hype autour de Millénium à l’époque de sa sortie, il a même été adapté au cinéma et je dois dire que ça m’est complètement passé au dessus de la tête. J’ai donc décidé de redonner sa chance à ce livre en trichant un peu.. Je l’ai commencé sous la forme d’audiobook, le temps qu’il fallait pour « accrocher » pour finalement le terminer de manière plus classique. 

C’est assez compliqué de parler de Millénium car il y a énormément de thèmes, intrigues et personnages à suivre. Le rythme est très lent, l’auteur prenant bien son temps pour planter le décor, travailler ses personnages et ficeler son intrigue. Au début, on suit surtout les histoires respectives de Mikael et Lisbeth (et ensuite la famille Vanger), jusqu’à ce qu’ils se rencontrent et travaillent ensemble, vers le milieu du roman. On navigue donc entre plusieurs fils rouges avec non pas un mais plusieurs mystères à résoudre. J’ai beaucoup aimé la façon dont toutes les pièces du puzzle s’emboitaient et je n’ai pas été choquée outre mesure par les explications données, bien qu’un peu tirées par les cheveux. Je ne recherchais pas à tout prix une explication vraisemblable et les personnages agissaient conformément à ce qu’on attendait d’eux. Tout est très bien ficelé et l’univers, les lieux et les personnages personnages sont presque palpables tant ils sont bien décrit. 

Certaines thématiques sont très dures, il y a beaucoup de violence (notamment envers les femmes, le titre ne laisse pas de doute là-dessus) et il est assez malheureux de constater que les sordides pourcentages quant aux maltraitances envers les femmes présentés en début de chapitre non plus rien d’étonnant aujourd’hui. Le roman a au moins le mérite de traiter et de dénoncer des sujets qui sont encore tabou aujourd’hui, même si la parole se libère de plus en plus. Il y a évidemment des points noirs et des maladresses. Par exemple, les personnages qui commettent des violences sont présentés comme déviants et malades, ce qui encourage les images de violeurs fou et autres détraqués sexuels. Spoiler alert, dans la vraie vie, il n’y a pas que les malades qui violent et violentent et ça m’a dérangée de voir perpétrer ce genre de préjugés dangereux. Je me dis néanmoins que pour un livre publié en 2005, c’est déjà une grande avancée d’avoir un personnage principal comme Lisbeth Salander qui à mon sens est la véritable force de ce livre. 

Ça n’aura pas été facile de digérer et commenter ce livre mais je suis contente de m’être motivée et de l’avoir lu. J’ai au final beaucoup aimé et je lirai les deux autres tomes à l’occasion.