Deuils de miels – Franck Thilliez

Ça faisait longtemps que je ne vous avais plus parlé d’un Franck Thilliez! Je continue mon petit bout de chemin avec cet auteur monstruement cruel et les aventures de Sharko. Voici donc le 3ème tome de la série (mais le second avec le personnage de Sharko) qui s’annonce d’emblée très sombre. En toute honnêteté, j’ai eu beaucoup de mal à terminer Deuils de miel et j’ai été très déçue du développement de l’enquête.

Éditeur : Pocket
Publication originale : 2006
Genre : Thriller, Policier
Nombre de pages : 352

Une femme est retrouvée morte, agenouillée, nue, entièrement rasée dans une église. Sans blessures apparentes, ses organes ont comme implosé. Pour le commissaire Sharko, déjà détruit par sa vie personnelle, cette enquête ne ressemblera à aucune autre, car elle va l'entraîner au plus profond de l'âme humaine : celle du tueur… et la sienne.

Je me doutais que quelque chose de lugubre avait du arriver à Sharko, c’était à mon sens l’unique raison de le faire retourner au quai des Orfèvres. Je ne m’attendais par contre pas à autant de cruauté, j’ai même trouvé ça « trop simple » et trop méchant.

Je n’aime pas quand l’horreur est poussée uniquement pour justifier l’état psychologique instable d’un personnage et ce pour plusieurs raisons. Je trouve que c’est un raccourci facile à faire lorsqu’on traite de santé mentale : « si le personnage est instable, c’est parce qu’il a vécu l’horreur », c’est réducteur et je trouve ça dommage. Dans ce cas-ci, j’ai vraiment trouvé que le traumatisme initial était déjà suffisant et que la tragédie que Sharko vit n’était qu’un simple prétexte pour s’enfoncer d’autant plus dans un contexte horrifique.

En ce qui concerne l’enquête, j’ai été intriguée dés les premières lignes et j’étais très curieuse d’en savoir plus. J’ai trouvé que les différentes mises en scènes et indices laissés par le tueur étaient vraiment bien ficelés, une véritable course contre la montre. Ce qui m’a par contre beaucoup surprise, c’était la chute et la révélation finale que j’ai trouvé complètement capillotractée. J’ai tout de même apprécié ma lecture mais je dois avouer qu’elle m’a un peu refroidie pour la suite.

La Chambre des Morts – Franck Thilliez

Me revoici avec un autre tome des enquêtes de Sharko et Hennebelle! Je vous avais parlé de la préquelle : 1991 et du premier tome de la série : Train d’Enfer pour Ange rouge dans de précédents articles, je continue donc sur ma lancée en vous parlant du second tome. Cette fois-ci, ce n’est pas Franck Sharko que nous allons retrouver mais Lucie Hennebelle, une brigadière postée dans le nord de la France. J’ai également profité de cette lecture pour valider le thème « adapté au cinéma » de la catégorie « Dans la boule de cristal » de l’Astro Book Challenge. Je n’ai donc plus qu’une catégorie à valider pour le menu « l’Art de la divination » , j’ai d’ailleurs un peu de mal à croire que le challenge se termine d’ici 4 mois 😱.

Éditeur : Pocket
Publication originale : 2005
Genre : Thriller, Policier
Nombre de pages : 352

Imaginez...
Vous roulez en pleine nuit avec votre meilleur ami, tous feux éteints.
Devant vous, un champ d'éoliennes désert.
Soudain le choc, d'une violence inouïe. Un corps gît près de votre véhicule. À ses côtés, un sac de sport. Dedans, deux millions d'euros.
Que feriez-vous ?
Vigo et Sylvain, eux, ont choisi.

Ce que j’ai adoré avec La Chambre des Morts, c’est le rythme de l’histoire et sa dimension rocambolesque. Les premières lignes du roman sont inquiétantes, si pas glaçantes mais nous les quittons assez rapidement pour suivre Vigo et Sylvain dans ce qui s’avèrera être la nuit la plus décisive de leur existence. Ce duo de personnage est à la fois monstrueux et absurde, ils m’ont à la fois fait beaucoup rire tout en m’exaspérant, à la façon d’un Laurel et Hardy macabre. Ce qui est intéressant avec eux, ce sont les émotions qu’ils provoquent car si on a envie de juger les choix qu’ils font, on est bien obligés de se dire qu’on aurait probablement fait les mêmes, tout en se disant qu’on aurait été plus malins… Tout cet arc du livre est emprunt d’une ironie particulièrement délicieuse qui m’a ravie jusqu’à la fin.

Ce tome marque la rencontre avec Lucie Hennebelle, brigadière de la police de Lille. On y découvre une mère célibataire aux inclinaisons morbides et aux sombres secrets. J’ai beaucoup aimé d’avoir un personnage féminin dans une enquête policière, bien qu’elle ne soit malheureusement pas à la tête de l’enquête. J’ai été désarçonnée de la retrouver dans son quotidien, en train de s’occuper de ses jumelles et de tenter de garder la tête hors de l’eau. J’ai bien aimé ces différences entre l’image qu’elle donne au travail : déterminée, efficace et dure à cuire et l’image douce et vulnérable qu’on devine assez vite lorsqu’elle est dans l’intimité. Ça fait toujours du bien d’avoir un personnage féminin qui est badass sans devoir se la jouer « bonhomme » pour autant. J’ai hâte de voir ce que l’avenir lui réserve, même si j’ai franchement peur vu le sadisme de Thilliez envers ses personnages.

Ma tête quand j’ai réalisé dans quoi j’avais mis les pieds en commençant ce livre.

Je n’en dirai pas plus afin de ne pas dévoiler l’intrigue principale. J’ai globalement beaucoup aimé l’angle utilisé dans le livre et la révélation finale, lorsqu’on découvre qui est réellement derrière les meurtres et ce qui se trame dans sa tête. J’ai trouvé que l’histoire était très dynamique et rafraichissante, on s’y fait trimballer dans tous les sens au fil de l’enquête, allant de révélation en révélation, toutes plus glauques les unes que les autres évidemment.

Train d’enfer pour Ange rouge – Franck Thilliez

Bonjour bonjour à vous qui me lisez! Je vous avais parlé du roman « 1991 » dans un précédent article, c’était la première fois que je posais les yeux sur un roman de Franck Thilliez, sans trop savoir qu’il s’agissait en réalité d’une préquelle à la série des « Sharko ». C’est assez naturellement que je me suis donc décidée à lire le reste de la série et dans le bon ordre cette fois-ci! Voici donc mes impressions sur le tout premier tome de la série, qui soyons honnête, est beaucoup moins tendre que 1991

Éditeur : Pocket
Publication originale : 2003
Genre : Thriller, Policier
Nombre de pages : 448

Un cadavre en morceaux artistiquement répartis est retrouvé aux environs de Paris. La victime a été décapitée et son corps martyrisé a fait l'objet d'une mise en scène défiant l'imagination.

Le commissaire Franck Sharko est dépêché sur les lieux. Les ténèbres, il connaît : sa femme a disparu depuis six mois. Aucun signe de vie, aucune demande de rançon. Et cette nouvelle affaire, en réveillant le flic qui dormait en lui, va l'emmener au cœur de la nuit, loin, beaucoup trop loin…

Le ton est donné dés les premières pages du roman, l’ambiance y est grise, lourde voire glauque et nous y retrouvons un Sharko désabusé que presque rien ne choque. Dans cette enquête, notre personnage principal se retrouve confronté à un tueur sadique mettant les corps de ses victimes en scène de manière aussi spectaculaire que crue. Les descriptions étant tellement précises qu’il est parfois difficile de les lire. J’ai été frappée par la différence d’ambiance entre 1991 et Train d’Enfer pour Ange rouge et agréablement surprise de découvrir l’univers macabre de Franck Thilliez. C’est une enquête qui se lit d’une traite qui tantôt nous fait retenir notre souffle, tantôt nous plonge dans l’effroi le plus complet, pour dire les choses telles quelles sont, c’est un roman dont on ne ressort pas indemne.

Globalement, j’ai trouvé que ce roman était parfois maladroit tant au niveau des descriptions que dans la psyché des personnages (et il y en a pas mal). Je suis contente d’être entrée dans l’univers de Sharko par le biais de 1991 car cela m’a permis de me donner une meilleure idée de qui il pouvait être. Soyons honnête, la claque qu’on se prend lorsqu’on réalise au début du roman que sa femme, qu’on a appris à aimer, est portée disparue depuis des mois, est assez phénoménale.

Si j’ai appris quelque chose durant la lecture de Train d’Enfer pour Ange rouge, c’est que Thilliez prend un malin plaisir à malmener ses personnages. Cette cruauté gratuite est intéressante car elle a le mérite de faire monter la tension et de nous rendre légèrement parano (que va t’il donc lui arriver ensuite?!) mais le revers de la médaille, c’est qu’on fini par se forger une carapace jusqu’à devenir insensible. C’est ce qu’il m’est arrivé vers la fin du roman, je m’attendais à tout et j’étais prête au pire, à un tel point que le dernier quart du livre ne m’a ni surprise, ni émue, ce qui est un peu dommage. Devant tant d’horreur, je suppose que mon cerveau a décidé de couper le robinet des émotions afin de préserver mon petit cœur tout mou, ça vous donne idée du niveau de monstruosité que vous lirez dans ce roman. Ne dites pas que je ne vous avais pas prévenu.e.s…

Les personnages de Train d’Enfer pour Ange rouge s’ils savaient ce qui les attendait

1991 – Franck Thilliez

Je vous présente aujourd’hui un livre qui ne vient cocher aucune catégorie dans un challenge de lecture, choquant n’est-ce pas? Ce qui m’a donné envie de me lancer dans 1991 de Franck Thilliez, c’est une lectrice de Babelio participant à l’Astro Book Challenge qui n’était pas sûre de pouvoir le placer dans le thème vaudou. Après une brève recherche sur le livre, j’ai tout simplement eu envie de le lire, tout ça pour apprendre quelques jours plus tard qu’une de mes amie witch adorait l’auteur. Il ne m’en fallait pas plus que ça, j’étais déjà embarquée.

Editeur : Fleuve
Publication originale : 2021
Genre : Thriller, Policier
Nombre de pages : 504

En décembre 1991, quand Franck Sharko, tout juste sorti de l'école des inspecteurs, débarque au 36 quai des Orfèvres, on le conduit aux archives où il est chargé de reprendre l'affaire des Disparues du Sud parisien. L'état des lieux est simple : entre 1986 et 1989, trois femmes ont été enlevées, puis retrouvées dans des champs, violées et frappées de multiples coups de couteau. Depuis, malgré des centaines de convocations, de nuits blanches, de procès-verbaux, le prédateur court toujours. Sharko consacre tout son temps à ce dossier, jusqu'à ce soir où un homme paniqué frappe à la porte du 36. Il vient d'entrer en possession d'une photo figurant une femme couchée dans un lit, les mains attachées aux montants, la tête enfoncée dans un sac. Une photo derrière laquelle a été notée une adresse, et qui va entraîner le jeune inspecteur dans une enquête qui dépassera tout ce qu'il a pu imaginer...

Comme à mon habitude, je me suis lancée dans la lecture de 1991 la tête la première sans même me renseigner sur son auteur où ce que celui-ci avait bien pu écrire auparavant. Fort heureusement pour moi, 1991 est en réalité une préquelle dans la série des enquêtes de Sharko, je l’ai échappé belle. Si le nom de Sharko m’était familier, je n’avais aucune idée que celui-ci était présent dans 11 autres romans, que je vais m’empresser de lire au plus vite.

J’ai été directement séduite par le style de Franck Thilliez, que je découvrais pour la première fois. L’ambiance est installée en quelques lignes et on sait directement que l’histoire qu’on s’apprête à lire ne sera pas toute rose. Dés le début, une aura de mystère et de magie plane au dessus du récit et se heurte à la dure réalité des policiers du 36 quai des Orfèvres, des détails sordides et au froid de l’hiver qui accompagne le récit.

Ce qui fait la particularité de l’histoire, c’est que celle-ci se déroule dans les années 90, époque où la technologie s’implantait peu à peu dans les services administratifs. Nous nous retrouvons donc avec une enquête qu’il faut résoudre « à l’ancienne », à coups de recherches fastidieuses et données difficiles à obtenir. La communication entre les personnages est elle aussi impactée, on s’envoie encore des nouvelles par fax et les téléphones ne sont pas portables, ce qui jouera quelques tours à notre protagoniste. Je me suis amusée devant mes propres réactions, allant de la consternation à la frustration devant ces contraintes qui nous semblent inconcevables aujourd’hui.

Bien que l’action se déroule il y a 30 ans, le thème principal n’en est pas moins moderne. Je n’ai donc eu aucun mal à deviner ce à quoi notre assassin pouvait ressembler et ce qui avait bien pu déclencher cette série de meurtre. J’ai trouvé que l’angle utilisé était intéressant et relativement bien traité. J’ai été particulièrement absorbée par la description de certains quartiers de Paris et les rites vaudous qui ajoutent une atmosphère inquiétante à l’enquête. Je ne sais pas pour vous, mais la bokor m’a terrifiée! C’est une histoire bien ficelée qui se lit avec avidité, je pense que Mr Thilliez a désormais une nouvelle adepte.

Ma réaction à chaque fois qu’on parlait de la bokor