Grimalkin et l’épouvanteur – Joseph Delanay

J’ai commencé la saga de l’épouvanteur en mai 2020, lors de mon premier Astro Book Challenge. 

Piquée par la curiosité et les nombreuses références que je voyais autour de moi, j’ai fini par céder et je me suis lancée dans ce nouvel univers. Inutile de dire que je l’ai adoré, je fais d’ailleurs tout pour faire durer la saga en m’interdisant au maximum de les « binge read ». Je valide donc la catégorie Un palantir est un outil dangereux, Saroumane du menu L’art de la divination avec le neuvième tome de la série : « Grimalkin et l’épouvanteur ».

Éditeur : Bayard Jeunesse
Publication originale : 2011
Genre : Fantasy, roman jeunesse, aventure
Nombre de pages : 320

Je copie-colle le résumé du premier tome pour vous présenter un peu l’univers et vous donner une idée de ce qu’est un épouvanteur. 

"L'Epouvanteur a eu de nombreux apprentis, me dit maman. Mais peu ont achevé leur formation. Et ceux qui y sont parvenus sont loin d'être à la hauteur. Ils sont fragiles, veules ou lâches. Ils se font payer fort cher de bien maigres services. Il ne reste que toi, mon fils. Tu es notre dernière chance, notre dernier espoir. Il faut que quelqu'un le fasse. Il faut que quelqu'un se dresse contre les forces obscures. Tu es le seul qui en soit capable. "Thomas Ward, le septième fils d'un septième fils, devient l'apprenti de l'Epouvanteur du comté. Son maître est très exigeant. Thomas doit apprendre à tenir les spectres à distance, à entraver les gobelins, à empêcher les sorcières de nuire... Cependant, il libère involontairement Mère Malkin, la sorcière la plus maléfique qui soit, et l'horreur commence..."

Vous l’avez donc compris, nous suivons l’histoire de Tom, jeune apprenti Epouvanteur (chasseur de l’obscur) et ses péripéties. Chaque tome nous entraine un peu plus loin dans l’intrigue et la destinée de Tom et de son amie Alice. Le neuvième tome est différent dans le sens ou c’est un autre personnage que nous suivons : Grimalkin, la sorcière, tueuse redoutable qui ne fonctionne que selon son propre code. Je n’en dis pas plus afin de ne pas ruiner la surprise et ne rien dévoiler de trop important. Si vous cherchez des livres qui vous permettront de vous évader dans les tréfonds de votre imagination, n’hésitez pas à vous y plonger.

Le Bourbon Kid, tome 2 : L’Oeil de la lune – Anonyme

Je vous en parlais il y a de ça quelques mois, je me suis lancée dans une saga très particulière : le Bourbon Kid. En créant l’Astro Book Challenge, j’ai donc mis en place une catégorie spécialement dédiée à la série : « Le croassement du corbeau » du menu « Les signes du destin » qui reprend les thèmes : western, meurtre, désert et justice. Je voulais que les thèmes soient suffisamment larges pour pouvoir dévier sur autre chose mais c’était clairement cette série de livre que j’avais en tête lors de son élaboration. C’est donc avec beaucoup d’impatience que je me suis jetée sur le second tome de la série : l’Œil de la lune.

Éditeur : Sonatine
Publication originale : 2008
Genre : Ovni littéraire
Nombre de pages : 384

Personne n’a oublié le Bourbon Kid, mystérieux tueur en série aux innombrables victimes. Ni les lecteurs du Livre sans nom, ni les habitants de Santa Mondega, l’étrange cité d’Amérique du Sud où sommeillent toujours de terribles secrets. Alors que la ville s’apprête à fêter Halloween, le Bourbon Kid devient la proie d'une brigade très spéciale, une proie particulièrement coriace, de celles qu’il ne faut pas rater sous peine d’une impitoyable vengeance. Si vous ajoutez à cela la mystérieuse disparition de la momie du musée municipal et le kidnapping d'un patient très particulier de l'hôpital psychiatrique, vous comprendrez que la nuit d'Halloween à Santa Mondega risque, cette année, de marquer les esprits...

J’avais déjà adoré le livre sans nom mais cette fois-ci je suis carrément tombée amoureuse! L’ambiance me donne toujours l’impression d’avoir atterrit au milieu d’une collaboration entre Robert Rodriguez et Quentin Tarantino, je suis aux anges. L’Œil de la lune, c’est un peu la glue qui vient assembler tous les morceaux de ce puzzle déjanté qu’est Le Livre sans nom. 

Quelle aventure ce bouquin! Je l’ai trouvé encore meilleur que le premier. Les liens entre les personnages sont établis, nous permettant d’éprouver plus de sentiments à leur égard et l’humour est aussi noir que décalé. C’est gore, c’est absurde, c’est complètement « chtarbé ». Je suis restée dans le suspense jusqu’à la dernière phrase et je vais m’empresser de trouver les autres tomes pour tous les dévorer!

Malpertuis – Jean Ray

Comme second livre pour l’Astro Book Challenge, j’ai jeté mon dévolu sur « Malpertuis » de Jean Ray, qui vient valider la catégorie La lune de sang du menu Les mystère du ciel.

Éditeur : Alma
Publication originale : 1943
Genre : Fantastique, horreur, surréaliste
Nombre de pages : 186

Malpertuis ! C'est la première fois que le nom coule, d'une encre lourde, de ma plume terrifiée. Cette maison imposée comme point final de tant de destinées humaines, par des volontés terribles entre toutes, j'en repousse encore l'image ; je recule, j'atermoie, avant de la faire surgir au premier plan de ma mémoire. D'ailleurs, les personnages se présentent moins patients que la maison, pressés sans doute par la brièveté de leur terme terrestre. Après eux, les choses demeurent, comme la pierre dont se font les maisons maudites.

J’avais déjà entendu parler plusieurs fois de ce roman d’épouvante sans jamais m’y attarder. Présenté comme un grand classique du genre au même titre que le mythe de Cthulhu (mais à la belge!), c’est un roman que je ne suis pas prête d’oublier! Et quelle aventure! Je recherchais quelque chose qui s’inscrive réellement dans le style gothique car c’est au final quelque chose que j’explore très peu et ce bouquin revenait constamment au cours de mes recherches. J’ai fini par me laisser convaincre par la hype qui semblait rassembler autant de personnes autour de ce livre. J’ai vu des avis très positifs, des critiques construites et argumentées, des personnes qui criaient au génie et d’autres qui crachaient carrément sur l’œuvre. Je ne vais pas vous le cacher, j’étais vraiment curieuse de découvrir ce qui se cachait derrière tant de réactions, et je n’ai pas été déçue…

Je suis forcée de constater que je n’étais pas prête à recevoir cette claque littéraire. Entre la multiple narration, la tension présente tout au long du récit, l’intrigue ou les curieux personnages qui peuplent le livre, j’ai moi aussi été happée par Malpertuis. Ce roman est désorientant, comme une sorte de mise en abîme par rapport à l’un des personnage principaux qui ne comprend absolument rien à ce qui lui arrive et qui découvre avec effroi, l’horrible secret qui se cache dans dans la maison qui est désormais la sienne. À la fois fantasque, presque carnavalesque, il m’a laissée perplexe plus d’une fois. On y retrouve les codes de la littérature gothique mais en même temps un côté un peu bon enfant bien de chez nous.

J’ai beaucoup aimé me plonger dans cet univers, soyons honnête, complètement surréaliste et me creuser la tête en tentant de comprendre ce qu’il se passait. Je pense qu’il me faudra plusieurs jours afin de me sortir l’histoire de la tête car c’est ce genre de livre qui nous suit. Si vous ne l’avez pas encore lu et que ça vous parle, ne vous renseignez pas dessus car vous risquez de vous faire révéler toute l’intrigue (j’ai fait une petite recherche pour m’aider à vous le présenter et j’ai été heureuse d’avoir attendu la fin pour le faire). Il existe également une adaptation cinématographique de l’œuvre pour les plus téméraires, l’affiche en dit long sur le contenu donc gardez-vous la surprise pour la fin 😅.

Nátt – Ragnar Jónasson

Aujourd’hui, je termine le premier livre de mon Astro Book Challenge : « Nátt » de Ragnar Jónasson qui entre dans le menu L’art de la divination et la catégorie Les runes d’Odin de l’Astro Book Challenge. Il correspond aux thèmes : Grand nord et Littérature scandinave. C’est le deuxième tome des aventures d’Ari Thor (cf. la critique du premier tome : Snjór) qui continue à évoluer dans son rôle d’inspecteur et qui cette fois sortira un peu de Siglufjördur.

Éditeur : Points
Publication originale : 2011
Genre : Policier, thriller
Nombre de pages : 352

En Islande, les fjords et les volcans dissimulent des secrets macabres.
Une seule règle : ne pas se fier aux apparences.

C'est l'été à Siglufjördur. Le climat de ce village du nord de l'Islande est si rude que le jeune policier Ari Thór voit arriver avec soulagement cette saison où le soleil brille à toute heure du jour et de la nuit. Mais le répit est de courte durée. Un homme battu à mort est découvert sur les bords d'un fjord tranquille. Une jeune journaliste vient fouiner d'un peu trop près. Que cherche-t-elle à découvrir ? Ou à étouffer ? Surtout, l'éruption spectaculaire de l'Eyjafjallajökull recouvre peu à peu toute l'Islande d'un épais nuage de cendres. Cette étrange " nuit " – nátt, en islandais – fait remonter les secrets les plus enfouis. Personne ne sera épargné. Pas même Ari Thór, qui doit pourtant boucler son enquête au plus vite, s'il veut éviter de nouveaux crimes.

J’avais lu Snjór, le premier tome de la série Dark Iceland, en décembre et ça m’a énormément plu. C’est donc assez naturellement que je me suis dirigée vers le second tome, ça me démangeait d’en savoir plus! Qu’en ai-je pensé? Eh bien, je le trouve encore meilleur que le premier, je pense d’ailleurs lire la série en entier ! 

Maintenant que le décor est planté, il est beaucoup plus agréable de retrouver les personnages et la ville de Siglufjördur. L’action de Nátt se situe durant l’éruption du volcan Eyjafjallajökull, plongeant la ville de Reykjavik et une bonne partie de l’Islande dans un nuage de cendre et l’obscurité. Ari Thor devra alors enquêter sur le meurtre d’un des habitants de Siglufjördur ayant eu un noir secret de son vivant… Ce qui est intéressant dans Nátt, ce sont les différents fils rouges qui composent le récit. Certains s’entrecroisent, d’autres pas, sans que cela ne devienne compliqué ou incompréhensible. La lecture est agréable et facile et le rythme un peu plus rapide que dans Snjór. L’évolution des personnages est lente mais ne m’a pas dérangée outre mesure. Au final ce qui me plait le plus, c’est l’ambiance que Ragnar Jónasson arrive à créer dans ses romans, il est assez agréable de s’y plonger et de se laisser porter.