Mémoires de Thirgoths : La vengeance – Jo Riley-Black

Vous vous souvenez de l’opération Masse Critique de Babelio dont je vous avais parlé mon précédent article de critique littéraire? Eh bien j’ai eu l’énorme chance de gagner une nouvelle fois lors de l’édition du mois d’octobre « mauvais genre », qui est de loin ma catégorie préférée! Cerise sur le gâteau, il s’agit du second tome de « Mémoires de Thirgoths » de Jo Riley-Black, que j’avais eu le plaisir de découvrir lors de ma toute première participation à l’opération Masse Critique. Je ne remercierai jamais assez les éditions Faralonn et Babelio de m’avoir permis d’entrer dans le monde des Thirgoths et des Hykxis car sans eux, je serais sans doute passée à côté et ça aurait été vachement dommage!

Éditeur : Faralonn
Publication : 2021
Genre : Thriller, science-fiction
Nombre de pages : 288

Après la bataille acharnée contre les Hykxi, Jenny se retrouve à devoir se battre non plus seulement contre ses ennemis, mais également contre elle-même. Alors qu'elle cherche encore les réponses à qui elle est, de profonds changements viennent perturber la vie du Mirin de Londres. Aucun des Thirgoths, en particulier Lucinda, n'est épargné par la tempête qu'ont engendrés les évènements de Doncaster, dont les retombées sont loin de celles espérées. Il n'est plus question de paix. Bien au contraire, sous l'influence de Dani Alvarez, ennemie numéro un des Thirgoths, la menace ne finit plus d'enfler. Il n'est alors plus seulement question de la survie du peuple londonien, mais de toutes les nations surnaturelles du monde. Entre trahison, luttes de pouvoir, révélations troublantes, l'amitié et la rage de vaincre des Thirgoths seront le seul moyen de faire face à l'inimaginable.

Suite à l’énooooorme révélation et à la fin abrupte de La Menace Hykxis, c’est avec beaucoup d’impatience que je me suis ruée sur ce second tome fraichement publié. Je souhaitais en savoir plus : que s’est-il passé avec Jenny? Que signifient les événements qui ont eu lieu dans le dernier chapitre? Va t’on en savoir plus sur ces fameux Hykxis que tout le monde déteste? Ai-je eu mes réponses? Quelques-unes… mais je dois avouer avoir été prise de court.

Si le premier tome m’avait séduite dans son approche des personnages et les messages de bienveillances qu’il véhiculait, je dois admettre que ça n’a pas été le cas cette fois-ci. Ma première surprise a été de découvrir que le personnage mis le plus avant et dont on suit les péripéties était Lucinda et non Jenny. À travers le personnage de Lucinda, les choses ont pris une dimension totalement différente, le décor était plus cru, plus sombre et les dialogues ne manquaient pas de franc parler. Je ne sais pas si c’était une volonté de la part de l’autrice mais j’ai été déstabilisée à un tel point que j’ai eu l’impression de lire un livre d’une autrice différente. Je n’ai pas du tout reconnu l’ambiance que j’avais tant aimée, la bienveillance faisant désormais place à une colère à peine contenue (mais eh, le titre c’est « la vengeance » après tout). Une fois remise du choc initial, je suis toutefois parvenue à retrouver peu à peu mes marques et à suivre avec plaisir (ou horreur) les événements qui se déroulaient au Mirin de Londres.

J’ai beaucoup aimé en savoir plus sur certains personnages, qui n’avaient jusque là été présenté que sous un seul angle et de découvrir les autres populations surnaturelles et d’en savoir un peu plus sur leur rôle et leurs raisons d’être. Je déplore juste que ces mondes n’aient pas été creusés plus en profondeur et que les connaissances sur les Hykxis soient encore et toujours aussi floues. Les révélations faites dans ce tome-ci n’ont fait qu’éveiller de nouvelles questions : au final, pourquoi est-ce que tout le monde se bat et pourquoi les Hykxis semblent déterminés à semer le chaos coute que coute? Jusqu’à présent, la réponse résiderait uniquement dans leur essence démoniaque, ils viennent du monde d’en bas, du coup ils sont mauvais tandis que les Thirgoths sont des peuples de lumières et par conséquents bons… mmh je n’adhère pas et j’espère que nous aurons enfin des réponses dans le prochain tome. Parce qu’évidemment, le roman se termine encore sur une fin ouverte annonçant une suite (je suis très mécontente, qu’on se le dise), je me doutais que ça arriverait mais je me suis quand même sentie bête en tournant la dernière page.

PAC : Bilan des lectures de Septembre

Bonjour à vous qui me lisez! Me revoici avec un tout nouveau format d’article, qui j’espère fera ses preuves. Je vous avais parlé du Pumpkin Autumn Challenge 🍁🎃 au début du mois de septembre et plutôt que de publier une à une mes « critiques », j’ai décidé de les compiler dans un seul et unique article qui servira de bilan mensuel pour le challenge. Je n’ai en effet pas chômé durant ce mois de septembre, je me suis mise à dévorer les livres plus vite que mon ombre. Mon secret? Des vacances évidemment! Rien n’est plus efficace qu’une session à la plage pour plonger la tête première dans les bouquins! Je vous parlerai donc ici des livres qui ont rythmé mon mois de septembre, m’ancrant de plus en plus dans la réalité de l’automne qui arrive et me permettant de tout doucement me mettre dans l’ambiance… ça sent la soupe de potiron tout ça!

Pour rendre les choses encore plus faciles, je vous ai bricolé un petit sommaire cliquable afin de naviguer entre les différentes critiques littéraires et présentations de romans. Pour commencer, j’ai fait simple en divisant l’article en plusieurs pages (j’y ai pris goût, désolée 😅), vous trouverez donc pour chaque page, un livre différent, easy peasy!

Sommaire
Page 1 : De Cape et de Crocs
Page 2 : La pâtisserie Bliss
Page 3 : Les Sorcières du Clan du Nord, tome 1 : Le sortilège de minuit
Page 4 : Le sang de l'épouvanteur
Page 5 : L'odeur de la pluie
Page 6 : D'autres royaumes
Page 7 : Femme du ciel et des tempêtes
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Claudine à l’école – Colette

Ah, que la série des Claudine m’aura marquée! Je me souviens en avoir lus quelques tomes étant adolescente, j’en ai même joué plusieurs scènes lors de mes cours de théâtre. Claudine est un personnage auquel je me suis pas mal identifiée à l’époque, insolente, têtue et roublarde, elle fini toujours par obtenir ce qu’elle veut. Fatalement, quand on s’intéresse aux « Claudine« , on fini irrémédiablement par s’intéresser à son autrice : Colette dont le personnage est inspiré. Si vous ne la connaissez pas encore, je vous laisse le plaisir de découvrir qui elle était. Voilà maintenant quelques années que je souhaitais relire cette série de livres, qui m’avaient laissé un bon souvenir, c’est donc assez naturellement que j’ai décidé de la reprendre avec le premier tome : Claudine à l’école dans le cadre de l’Astro Book Challenge. Je l’ai placé dans la catégorie « Est-ce que toutes les fleurs peuvent parler » du menu « La magie des plantes » pour les thèmes « cosy » et « douceur« , voici désormais cette catégorie close.

Éditeur : Lgf, Livre de Poche
Publication originale : 1900
Genre : Littérature française, classique
Nombre de pages : 256

Un titre bien sage pour un roman qui l'est moins. Claudine le reconnaît : «Vrai, cette école n'est pas banale !» Comment pourrait-elle l'être ? Les élèves ont des personnalités peu communes : la grande Anaïs, que Claudine qualifie de menteuse, filouteuse, flagorneuse, traîtresse, possède en outre «une véritable science du comique» ; les Jaubert sont agaçantes à force de sagesse ; Marie Belhomme, «bébête, mais si gaie» ; Luce, charmeuse autant que sournoise ; et les autres, «c'est le vil peuple». Quant aux maîtresses... Mlle Sergent, «la rousse bien faite», aussi intelligente que laide, est tout yeux pour son assistante, Mlle Aimée, la bien nommée. Ajoutez les instituteurs des garçons, le pâle Duplessis et le vaniteux Rabastens, le médecin scolaire, le Dr Dutertre, aux dents de loup, qui aime s'attarder auprès des grandes... et vous obtenez un mélange détonant. Pour parfaire l'ensemble, c'est une Claudine débordante de vitalité, excessive dans ses élans, qui mène la ronde.

Quelle bouffée d’air frais ce livre! À première vue, on pourrait penser qu’il ne s’agit que d’une histoire douce et simple, on lit le titre et on se dit qu’on va partager le quotidien d’une écolière naïve de la fin du 19ème siècle… Eh bien figurez-vous que Claudine, dont on lit le journal, est tout sauf naïve.

Insolente, fine d’esprit et sans vergogne et avec un caractère bien trempé, elle partage ses observations sur le monde et les personnes qui l’entourent sans mâcher ses mots. Il faut dire le portrait qu’elle nous dresse du village de Montigny et de ses habitants n’est pas des plus glorieux, et ce même si elle en parle avec tendresse. À la manière d’une anthropologue, elle observe les filles de paysans avec qui elle partage les bancs de l’école. Si elle ne partage pas les mêmes préoccupations qu’elles et se désole de leurs choix, elle parvient à faire preuve d’empathie et nous explique avec une franchise déconcertante les réalités de leurs quotidiens. Là où ça devient cocasse, c’est qu’elle ne s’arrête pas à l’analyse de ses camarades, tout le monde y passe et tout le monde en prend pour son grade! C’est au fond, une véritable fresque sociale.

Ce qui m’a le plus marqué durant ma lecture, c’est ce sentiment de liberté qui émane du personnage de Claudine. Elle fait ce qu’elle veut, sait ce qu’elle veut et comment l’obtenir et quand les choses ne tournent pas à son avantages, elle n’hésite pas à sortir les griffes et à se venger (c’est qu’elle sacrément cruelle, la petite). Le tout est renforcé par le style d’écriture léger et des tournures de phrases très imagées qui font souvent sourire tant elles sont justes. J’ai été assez surprise par les relations amicales et amoureuses que Claudine entretient avec les adultes et d’égal à égal. Le tout est expliqué le manière très naturelle et (presque) sans jugement.

On découvre alors avec stupeur que les professeur.e.s flirtent avec les élèves, que les maîtresses sont trop occupées à se bécoter pour donner cours correctement et que le docteur du village fait des avances aux collégiennes, au sein même de l’école, dans le plus grand des calme.

Faites-vous donc une énorme théière pour accompagner la lecture de Claudine à l’école parce que comme on dirait : « the tea is hot », il brûle même. Si Julie et Robert de la machine à café ne vous fournissent pas de ragots assez juteux, vous aurez de quoi être largement satisfaits. Je vous rassure tout de même, les révélations de Claudine seront aussi « scandaleuses » que votre esprit est mal tourné car les choses y sont expliquée à demi-mot et tout en finesse.

Fille des cauchemars – Kendare Blake

Amis des fantômes et autres manifestations d’outre-tombe, me revoici avec un dyptique qui se lit tout seul : Fille des cauchemars de Kendare Blake. Je parle de dyptique car c’est en effet une histoire qui se déroule sur deux tomes. On y rencontre Thésée Cassio Lowood (oui), exterminateur de fantômes solitaire qui dans sa quête, va se heurter à plus fort que lui… 

C’est une fois de plus, une lecture qui s’inscrit dans le cadre de l’Astro Book Challenge, dont je valide doucement les catégories. C’est assez naturellement que j’ai placé ces livres dans la catégorie « Mes amis de l’au-delà » du menu « L’art de la divination » pour les thèmes Esprits et Vaudou. J’aurais pu tricher en validant également le thème « Louisiane » car les références y sont nombreuses mais je préférais garder ce dernier thème pour une histoire s’y déroulant réellement.

Tome 1 : Anna
Éditeur : Lgf – Le livre de poche
Publication originale : 2011
Genre :  Jeune adulte, Fantastique, Horreur
Nombre de pages : 416

« La ville est plus hantée que je ne l'aurais cru. Une énergie macabre fourmille dans le sol, prête à éclore. Des mouvements imperceptibles ne cessent d'attirer mon attention. Je sais que, quelque part, se cache une âme si puissante qu'elle pourrait tuer par la seule force de son regard. Elle va essayer de me détruire. J'ai presque hâte de voir comment elle s'y prendra. »
Il s'appelle Thésée Cassio Lowood. Exterminer les fantômes, c'est sa mission. Elle s'appelle Anna Korlov, « Anna à la robe de sang ». Il traque, chasse, tue, sans remords. Elle extermine sans pitié ceux qui osent l'approcher. Pour lui, elle est une déesse de la mort ; pour elle, il n'est qu'une proie comme les autres. Pourtant, elle a décidé d'épargner sa vie...
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